Décollage imminent pour Marcel
Grande nouvelle ! Marcel, le miroir connecté qui aide les personnes avec des troubles cognitifs à se repérer dans le temps, l’espace et leur quotidien, vient de rentrer en incubation chez Sémia ! L’occasion pour nous de rappeler l’histoire de ce produit et nos objectifs pour demain.
L’histoire de Marcel :
Depuis de nombreuses années, Jean RUCH (co dirigeant du groupe associatif) cherche à trouver des outils pour faciliter le suivi et l’organisation du quotidien pour les personnes atteintes de troubles cognitifs. Que ce soit dû à une maladie comme Alzheimer, ou un accident de la vie, de nombreuses personnes ont besoin de rappels et de soutien au quotidien pour se repérer dans le temps, dans l’espace, ou pour mieux échanger avec les personnes qui les entourent.
C’est une problématique qui touche plus de 3.000.000 de personnes et 5.000.000 d’aidants, dont Jean fait partie.
En 2019, c’est en rencontrant Victor et sa sœur Amélie lors de la création d’un habitat partagé pour cette dernière que Jean découvre MagicMirror : un projet open source de miroir connecté qui peut être couplé à différents services comme un agenda, la météo du jour etc.
Victor a utilisé ce projet pour créer un miroir à Amélie pour qu’elle ait toujours à portée de regard les informations importantes dont elle a besoin. Ce miroir, c’est ce dont on a tous besoin. Malheureusement, il s’agit d’un projet nécessitant de bonnes compétences en développement informatique, et ce n’est pas le cas de tout le monde.
Alors pourquoi ne pas créer un outil similaire, qui soit programmable facilement, sans compétences préalables, et totalement adapté aux besoins des personnes ayant des troubles cognitifs ? l’idée de Marcel est née.
De l’idée à l’incubation
La première phase de développement de Marcel s’est construite autour de la compréhension des besoins de tout l’écosystème des personnes ayant des troubles cognitifs, et de leurs aidants.
Qu’ils soient professionnels, animateurs, soignants, membres de la famille, nous avons mis en place de nombreux entretiens afin d’établir une cartographie détaillée des problématiques auxquelles nous pourrions apporter des réponses.
Ensuite, une longue phase d’idéation et de prototypage s’est déroulé dans notre FabLab LabHidouille, en parallèle d’une veille des produits existants déjà dans le commerce. Cette étape nous a permis de réaliser une expérimentation dans certains de nos habitats, et de confronter notre concept avec les solutions déjà existantes.
Enfin, nous avons sollicité Semia.
Semia est l’incubateur régional du Grand Est. Leur rôle est d’accompagner les porteurs d’idée innovante jusqu’à leur mise sur le marché, en les aidants à développer leur stratégie de développement technique et commercial.
Pour être incubé chez Semia, il faut au préalable passer devant un comité d’engagement composé d’alumnis, d’investisseurs, et de représentants de différentes institutions publiques et privées. La rencontre dure 7 minutes, pendant lesquelles ils faut prouver que le projet est viable, pour espérer décrocher le Sésame. Pendant les 6 derniers mois, nous avons donc travaillé sur la mise en place d’un modèle économique viable, tout en testant le format de l’offre auprès de nos potentiels clients. Nous avons rencontré le comité d’engagement le 18 décembre dernier, et sommes officiellement incubés depuis le 3 janvier.
Roadmap et objectifs :
Cette bonne nouvelle n’est que le coup de feu sur la ligne de départ d’une grande course d’obstacles : il faut désormais allonger la foulée pour que le projet se développe à la hauteur de nos ambitions, tant sur le plan technique que commercial.
Concrètement, cela veut dire que Marcel devrait être sous peu détaché dans une SAS dédiée, dans laquelle nous recruterons une équipe de développement composé de plusieurs nouvelles têtes, dont la priorité à court terme est un CEO pour porter à temps plein le développement de ce projet.
En 2023, les enjeux d’industrialisation du produit et de commercialisation du service devraient donc nous amener à faire une levée de fond de l’ordre de 1,5 millions d’euros pour supporter la montée en charge du projet. C’est donc un grand plaisir de pouvoir compter sur l’aide de Semia et du réseau Quest for Change pour mener à bien ces nouveaux challenges !